Les stockages souterrains de gaz naturel

Un stockage souterrain de gaz naturel ressemble à un château d'eau qui aurait la tête en bas. Cachés sous terre, dans des nappes aquifères ou des cavités salines, ces réservoirs de gaz naturel sont des régulateurs tampons qui adaptent l'offre à la demande. Ils garantissent la fourniture à la clientèle en cas de défaillance d'une source majeure d'approvisionnement. Les stocks représentent-ils ainsi plusieurs mois de consommation nationale. Toutes les structures géologiques ne sont pas aptes au stockage souterrain. Il faut donc faire de la recherche et de la reconnaissance sur au moins six sites en moyenne pour en exploiter un. En France, il existe 13 sites de stockages souterrains.

La réalisation et la gestion de capacités de stockage font appel à des compétences complémentaires :
. Géologie et géophysique : pour orienter et optimiser l'exploration des structures, modéliser la géologie des réservoirs et les évaluer.
. Ingénierie des réservoirs : pour simuler le développement des stockages et leur exploitation.
. Etudes de risque et d'impact sur l'environnement.
. Exploitation, production : optimisation, performance et intervention sur les puits.
. Techniques minières : mécanique des roches et création de réservoirs souterrains en cavité.
. Forage : ingénierie des forages, définition et équipement des puits.
. Sécurité et réglementations.

Nappe aquifère, cavités salines et gisements déplétés

Un réservoir en nappe aquifère nécessite une structure géologique à profondeur convenable, autour de 1000 mètres, comparable à celle d'un gisement naturel. Une telle structure comporte une roche poreuse et perméable imprégnée d'eau, susceptible de contenir le gaz, et une roche de couverture imperméable. Ce type de stockage offre les plus grandes capacités, de 500 millions à 7 milliards de m3. Il est particulièrement adapté pour fournir le gaz naturel en période hivernale.

Les réservoirs en cavités salines sont créés dans des couches de sel, entre 800 et 1500 mètres de profondeur. Par injection d'eau, on lessive le sel. L'évacuation de la saumure génère alors de vastes cavités où le gaz naturel est stocké à une pression élevée. Si, en France, la plus grande capacité de stockage possible sur un site obtenue par cette technique n'est actuellement que de 650 millions de m3, celle-ci autorise des débits élevés.

Une troisième technique consiste à utiliser d'anciens gisements de gaz arrivés en fin d'exploitation, dits "déplétés", qui deviennent alors disponibles pour stocker du gaz naturel.

Pour aller plus loin

developpement-durable.gouv.fr/... - Informations sur le stockage souterrain de gaz naturel, par le Ministère de l'écologie et du développement durable français.