Les déchêts radioactifs du nucléaire

Un réacteur nucléaire qui produit de l'électricité crée des isotopes plus lourds dénommés « transuraniens », dont certains sont radioactifs à long terme et posent des problèmes quant à leur retraitement.

Les déchets faiblement radioactifs

Près de 90 % des dêchets radioactifs produits par les installations nucléaires françaises sont des déchets faiblement radioactifs. Ceux-ci perdent presque toute leur activité au bout de trois cent ans. A l'heure actuelle, ils sont compactés dans des fûts en acier ou en béton et stockés dans l'un des deux centres de stockage de surface que compte le pays, à La Hague (Manche) ou à Soulaines (Aube). La gestion de ces déchets est assurée par l’Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs).

Les déchets moyennement et hautement radioactifs à vie longue

Les déchets moyennement et hautement radioactifs à vie longue constituent environ 10 % des dêchets radioactifs des installations nucléaires françaises. Parmi ceux-ci, le plutonium est, compte tenu de son potentiel énergétique important extrait des combustibles usés pour être recyclé dans les réacteurs du parc sous forme de combustible MOX. Les autres transuraniens qui sont essentiellement des isotopes du neptunium (Np), de l’américium (Am) et du curium (Cm) constituent une partie des déchets à haute activité et vie longue (HAVL).

Dès lors que le plutonium est recyclé, il serait logique de séparer et transmuter les actinides mineurs (Np, Am et Cm), lesquels constituent, après le plutonium, les principaux contributeurs à la radiotoxicité des déchets. Ainsi, les actinides mineurs pourront être séparés des produits de fission, lesquels constitueront les seuls déchets ultimes à vitrifier. Cette solution de séparation et transmutation, qui nécessite encore des progrès de la R&D, permettrait de limiter la période de haute radioactivité des produits de fission stockés sous verre à seulement quelques centaines d'années, en supposant que tout le plutonium et les actinides soient recyclés.

Une autre piste de la R&D s'intéresse au stockage en couche géologique profonde.

En l'absence d'une décision sur le traitement des déchets moyennement et hautement radioactifs à long terme, ils sont pour l'instant entreposés en surface dans des bâtiments spéciaux sur les sites de Cogema à La Hague, à Marcoule et au CEA Cadarache.

 

Pour aller plus loin

Andra.fr - Informations détaillées sur les déchêts nucléaires, par l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs.

Laradioactivite.com - Site d'information d'origine publique sur la radioactivité.